lundi 7 juin 2021

Premier concert

 

https://www.youtube.com/watch?v=4wIINFVKI-E

    Aujourd'hui j'avais envie de te parler de mon premier concert. Mettre des mots sur tout ça, pour ne jamais oublier.

    Tu me connais, je suis d'une nature plutôt anxieuse, et quelques jours avant déjà, les nuits étaient pleines d'angoisses et le stress est monté peu à peu, de façon insidieuse. La veille, le sommeil ne voulait pas venir, et une boule commençait à grandir dans mon ventre. Lendemain matin enfer: c'est le jour J. Je me lève avec quelques messages d'encouragements, ça fait si chaud au coeur. Une pensée de mon frère au bout du monde, quelques amis et Morgane ma nièce qui m'a sans doute envoyé un des plus beaux message de ma vie : "Coucou tata. Ce petit message pour ton concert de ce soir je sais que tu es un peu stressée mais ne t'inquiète pas ca va aller tu chante tellement bien tu ne peut pas savoir tu es la meilleure. Il ne faut jamais renoncer à ce que tu veux vraiment faire ou réaliser [...] " Je suis émue, je pleure.

     Je ne vais jamais y arriver, je le sens. Je vais perdre tous mes moyens. Ou pire, ma voix. Je ne vais pas pouvoir le faire. C'est impossible. Pourtant il va falloir commencer à me préparer, enfiler une jolie robe, prendre soin de mes cheveux. Je ne tiens pas sur mes jambes. Il n'y a pas un espace de mon corps qui ne tremble pas. Je pleure, je panique. Je ne veux plus y aller. Je ne vais jamais y arriver, je le sens. Aux grands maux les grands remèdes, maman me file un demi vallium pour me calmer, et puis quelques minutes plus tard je peux enfin respirer normalement, la tachycardie s'est calmée et je me sens moins angoissée. Je vais pouvoir un peu échauffer ma voix. C'est ensuite le départ pour le bar où nous allons jouer  : Le Bistrot des citoyens du monde. La terrasse y est magnifique, une petite pelouse en guise de scène, et de jolies plantes grimpantes derrière nous. Le style est cosy, cocoon, intimiste. Cela me rassure. 

    On commences les balances, ça se passe plutôt bien, malgré l'angoisse que je sens remonter petit à petit. On galère aussi sur un des morceaux qui me tient à coeur "Ceux qui rêvent" et ça m'embete un peu. Je voudrai que tout soit parfait. Je n'ai plus de forces et j'ai hâte qu'on en termine, c'est dire comme c'est une épreuve. Je ne cesse de me répéter des phrases positives, mais l'angoisse est paralysante. Il ne reste plus qu'une heure avant le concert, j'ai besoin d'être seule, de me mettre dans ma bulle. Je sors fumer devant et mon meilleur ami arrive accompagné de son amoureux, ils me font sourire. Il m'a même apporté un autre demi vallium. Que demande le peuple. Je le prend et essaye de me détendre au mieux.  C'est bientôt l'heure. Je m'installe en loge mais je ne peux pas tenir debout, mes douleurs de dos doivent être accentuées par le stress, je me pose sur le canapé et je fais des exercices de respiration. Ma petite soeur et ma meilleure amie arrivent dans notre loge et essayent tant bien que mal de me rassurer. Damien, le guitariste, propose qu'on chante un des morceaux pour me détendre et me faire penser à autre chose pour les dernières minutes d'attente. Je chante "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai", les notes passent, et je me sens prendre de la force, prendre du courage. C'est le moment, il va falloir descendre faire notre entrée. 

Arrivée sur scène, la voix est tremblotante, je présente le groupe et c'est parti. Nous enchaînons les premières chansons. Cela se passe plutôt bien, je reste concentrée et je ne perds pas de vue mon objectif : chanter juste, et toucher les gens. Je suis dans ma bulle, j'essaye de ne pas regarder tous ces gens qui sont en face de moi et qui comptent. Mon grand frère, accompagné de ma belle soeur et de Côme, ma soeur ainée et une de ses filles,  ma belle famille, des collègues de mon amoureux et surtout tous mes amis et ma maman d'amour. Je les regarde de temps en temps quand j'en ai la force, et que je sais que ça ne me perturbera pas trop. Je suis déterminée et apeurée en même temps. 

Arrive la chanson "Lolita", mais le guitariste me dit qu'il ne trouve plus comment la jouer. Je lui dis que ce n'est pas grave et on passe à une autre chanson qui est normalement après l'entracte. Mais 'valait mieux ça plutôt qu'on massacre cette belle reprise de Julien Doré.

C'est l'entracte. Je prends les premiers retours. Les gens sont tous contents et apprécient. ça me rassure. ça me détend. Ma nièce Garance arrive, elle me fait un énorme câlin, me dit que c'était génial et me donne un dessin qu'elle a fait. Elle m'y a dessiné, les cheveux rouges (Bon ils ne le sont plus mais ils me représentent tellement !) un micro à la main. Je suis si touchée. Je garderai ce dessin toute ma vie. Je lui propose de monter en loge avec moi, et elle est si contente. On revoit une fois " Moi, lolita" en loge et le guitariste retrouve ses accords, nous sommes prêts pour la seconde partie. Cette fois ci, je n'ai presque plus peur, soit le valium fait effet, soit je suis ENFIN capable de prendre un peu de plaisir sur une scène musicale. Je n'avais jamais ressenti ça. Je suis presque en confiance, et la fin de concert se passe très bien. Les deux dernières chansons sont celles de Pomme. Elles me tiennent beaucoup à coeur donc le stress remonte un peu. J'en accélère même trop " Soleil Soleil", je pense que c'est parce que j'avais hâte que ce soit fini, que je puisse être soulagée de tout ce stress qui me parcoure depuis plus de trois semaines. Fin de la chanson et du concert, applaudissements. Les gens demandent un bis, et nous rechantons la première chanson du set " Ton invitation". Je me lâche et je profite de cette dernière chanson pour danser un peu, remuer ce corps si tendu. 

    C'est fini, je peux aller embrasser mes proches et les remercier. Je prends les premiers compliments en pleine face, je m'y baigne dedans. C'est agréable. Je suis soulagée, et super contente d'avoir eu le courage de le faire. Surtout, j'étais satisfaite de la prestation en général, je n'ai pas failli.

    Je ne pourrai JAMAIS oublier tous ces compliments qui sont venus me frapper au coeur. Un petit jeune qui avait chanté et dansé durant tout le concert de manière énergique est venu et m'a dit " C'était vraiment parfait, j'ai trop aimé. Tu nous as fais rentrer dans ton univers tout de suite, vraiment merci" Je l'ai remercié, j'étais super touchée. Mon neveu, habituellement très très timide avec moi et pô du tout bavard m'a dit "Bravo Tata, c'était trop bien". Ma petite soeur m'a dit " Ma soeur je crois que je ne t'avais jamais entendu chanter aussi bien" 

Si j'ai écris tout ça, c'est pour me souvenir à quel point j'étais heureuse à ce moment là d'avoir réussi à surmonter mes angoisses, et à chopper du courage. Me souvenir d'à quel point le chant et la musique en général sont galvanisants. Putain ce que ça fait du bien. 



lundi 20 janvier 2020

L'insouciante


L'ancienne moi me manque.

Finalement, j'étais si légère
Si bête de ne pas m'en rendre compte.

Finalement, la vie était presque facile avant ça.


L'ancienne moi me manque
La légère
L'insouciante.
Je ne saurai dire quand est ce que j'ai ris sincèrement pour la dernière fois.

Cette chose est en train de me voler ma vie, pendant qu'elle abime mon corps.
Êtes-vous sûrs que c'est le mien?
Cette chose est en train de grignotter mon squelette.

Et pourquoi le monde tourne encore?
Pourquoi tout continue comme si de rien était?
Pourquoi ça continue à filer/
Et moi bloquée.
Moi coincée
Moi endolorie
Moi presque morte
Moi toujours vivante.


[...]




mardi 19 novembre 2019

Untitled-

Bientôt,
Je viendrai poser ici des mots sur ça

Sur ce qui est entrain de m'engloutir.

J'ai pris l'habitude depuis des années de venir me confier ici,
quand ma tête vrillait et mes pensées me tourmentaient
J'ai presque couché ici tous les grands traumatismes,
Les départs, la perte, l'enfermement.

Cette fois-ci,
C'est mon corps qui me lâche.


J'aimerai pouvoir écrire plus.
 Un pas vers l'acceptation


/

Mes rêves/
Où sont passés mes rêves?!









Photographie: 
©Maevah Dechaune
Djerba, Tunisie.

mardi 25 juillet 2017

25 juillet

Parfois je pense à la disparition volontaire,
Tu sais,
celle où on laisse tout,
on part,
on dit rien.
On laisse ses papiers
On laisse ses habits

Et surtout on laisse la vie d'avant.

Parfois, je vous en veux d'exister,
d'être là
vous m’empêchez de faire
 ça./
De tout recommencer à zéro.


C'est mon rêve.

Renaître, recommencer.
Allez, c'était pour du beurre, maintenant on joue pour de vrai.

Tout ça n'est qu'une vaste blague.

J'ai rangé tous mes rêves dans une boîte, et la mode est à la survie,
à l'attente.





Bordel, c'est quand la vie, la vraie ?!

mardi 11 juillet 2017

Juillet

/ je suis de nouveau enfermée dans cette pièce noire et humide
qu'est mon corps

De nouveau l'aveugle,
la baladée,
la ballottée

Tout le contraire ce que je croyais désormais viser,
le voilà, l'éternel recommencement.

Je suis de nouveau enfermée dans cette pièce noire et humide
mais je n'ose crier
je n'ose déchirer les parois,
pourtant le vent m'hurle de le faire.
Mais, dans cette pièce noire et humide,
la passivité m'a de nouveau enlacée
la peur habite chacun de ses murs
Puisque dehors la solitude


- Et si les choses n'étaient pas ce qu'elles sont?


L'impression d'avoir perdu tout mon courage. C'est pourtant l'ébullition en moi, ça grouille, c'est en colère, ça demande à sortir, à exploser.
Je reste pourtant souvent très silencieuse, comme trop consternée.
Comme déjà trop fatiguée. Le silence comme maison. J'arrive à me déconnecter, à me réfugier dans un petit coin de ma tête. Un recoin que je connais bien. Quand je ne suis plus là, je suis là-bas. Parfois, c'est mieux qu'ici.

/

Tu sais, j'ai envie d'y croire si fort pourtant
Et j'avoue m'être laissée aller à la rêverie,
pendant un temps,
la naïveté du nuage
les espoirs
le flottement,
Mais il y a la vie. La vraie.

/


De nouveau funambule en carton
sur le fil,

... 

On verra bien,
c'est ça la vie.
On verra bien.

lundi 26 juin 2017

Jour 4

Tu as semé des perles de doute dans ma tête
En quelques jours le flou
Et je ne suis plus sure de rien./

ça partait si bien
Putain
ça partait si bien

Et puis j'ai vu ton masque de glace.
et cet égoïsme,
ce toi que je n'avais jamais rencontré

Les heures d'angoisses sont revenues au galop
Comme sorties de nul part,
elles sont venues voler mon corps
voler ma tête

/


J'ai tout repris dans la gueule
Tout
Le départ,
l'attente
ces longues minutes
le vide
C'est comme si je revivais tout ça,
Cette envie de me cogner la tête si fort contre le mur,
si fort que le sommeil viendrait enfin
Ces pensées toutes noires,
Cette boule qui prend toute la place dans mon corps,
ces minutes silence
ces minutes silence.


Et moi,
toute petite, écrasée dans tout ça
écrasée,
déjà lessivée.
Moi fatiguée, usée

Je m'étais jurée de ne plus

Je m'étais jurée de ne plus.



Je m'étais jurée de m'écouter.
Et de ne plus avoir peur.




Raté.




mardi 30 mai 2017

00.12

Tout est moins lourd
avec toi,
tout prend un accent de légèreté

Et soudain l'apaisement,
puisque si vite j'ai appris à lire tes yeux
à deviner tes sourires

Sans doute t'ai je déjà croisé dans un ailleurs/



Puissent nos rires être plus forts que le silence.

dimanche 14 mai 2017

Un samedi soir, comme ça.










                                                                                                     Photo: Robert Doisneau.




Alors c'est ça
Retomber dans cet état de flottement
C'est bien ce flottement,
je crois.

J'aimerai ne pas t'habiter de mes peurs, t'envahir de mes démons. J'aimerai avoir l'esprit léger quand la porte se referme sur ton pas. Au placard les traumatismes, les images accolées à ceux ci. J'aimerai parfois que ma tête soit vide pour être tienne. /
Tu dois surement avoir les tiennes, toi aussi, tes valises, ces putains de boulets aux chevilles. Parfois j'arrive à le lire sur tes pupilles. Mais tu n'en dis mot, les mots ça enferme, ça fige. J'aimerai aussi que tu n'aies pas à les porter. J'aimerai gommer les échardes de ta vie en un claquement de doigt.

Puissent nos rires être plus forts que le silence.

La peur ne m'habite pas cette fois
Je ne crois pas
J'ai presque envie de te suivre les yeux fermés.
Je n'ai presque pas peur du mur en face


-Et s'il n'y avait pas de mur?



Puissent nos rires être plus forts que le silence.

mercredi 10 mai 2017

Gémeau


J'ai tenu,
Je n'ai pas déversé mes larmes sur des mots
Pour lui
Lui, le vide, le rien.
/


J'ai tenu,
et j'ai attendu que la tempête en moi passe
J'ai ramassé chaque bout de verre/
J'ai commencé à de nouveau sentir mon corps
et le bout de mes doigts qui frisonne


Et puis, j'ai entendu un rire dans le désert
Les barreaux de ma cage ont fondu
Les barreaux de ma cage ont fondu,
devant ces yeux plissés,
cette sensibilité écorchée

Ce rire dans le désert;
Celui là même qui depuis me porte
Tes bras qui depuis m'abritent
L'espoir nouveau
De nos rires dans l'atmosphère.

lundi 3 octobre 2016

Nous, on l'appelait "Tata de Nantes."

Les mots me glissent des doigts
Et le chagrin serre mon cœur
J'aurai voulu que ta main soit plus chaude
Ou que le temps s'allonge
Je suis redevenue l'enfant
/
Celle qui court sous la table en bois
Celle qui tourne ses cheveux bruns jusqu'à les abîmer;
Celle qui suce son pouce.

Je suis redevenue l'enfant

Et je me rappelle de toutes ces choses
Bienveillante, protectrice, douce comme le coton
J'entends ta voix,
Mais j'ai peur de l'oublier, tu sais.

Je n'oublierai jamais, le cabanon en bois
Tes genoux, je m'y enfonce
Ton amour, tout tes petits plats /
Et l'odeur de ton chez toi.

Les images se superposent,
La pêche dans le fond du jardin,
Les faux poissons, juste des feuilles
dans une simple poubelle noire./
Et nous enfants,
au bord de ta tendresse,
Occupées pour de longues heures.

Se rappeler encore
Les poupées de porcelaine,
Elles qui te scrutent, derrière la vitrine
Et tes coquetiers par milliers.

Je suis redevenue l'enfant. /

J'ai allumé une bougie
J'ai cette fâcheuse habitude,
J'ai allumé une bougie.

Je suis redevenue l'enfant,
Et pense à l'adulte que je serai
Je n'oublierai jamais ma promesse,


"Cherches ta vie" qu'elle disait...


Je t'aime...


jeudi 7 janvier 2016

Untitled

Ici, il y a un disque qui danse,
on peut l'entendre tournoyer,
Ici, il y a un disque qui danse
Et une âme

Et une âme qui pleure.




11H13, j'ai pris le cachet.
Le comprimé blanc, rond, lisse.
Celui là même
Qui allait te faire disparaître.
Toi, l'amas de rien
L'ignoré
Toi l'interdit, fantôme en devenir.

Pause.

Et on ne revient pas en arrière
Après / ça
C'est en train de traverser mon corps
Et ça te tue.


De
Vivant

... à mort.

De rien, à rien.


Quelques notes de musique
Et en douceur, je l'espère
Ton âme qui monte
Niche toi dans un petit coin du ciel
Et stp, attends moi.

C'est en train de s'arrêter
Tout va dégringoler
En moi
Je le sais.
Le chagrin envahi mes pores
J'attends la douleur
Mais elle ne vient pas.
Peu à peu,
Le vide - Le manque de toi va s'installer.

Tu es là, niché dans ton petit coin de ciel.
Silencieux, fier
A jamais le tatouage,
Petite chose;
De toi, en moi.

vendredi 31 juillet 2015

" Je dois te laisser, mes larmes font barbouiller mes mots "/ Max et Mary

Composition musicale-    K/

J'me suis dit                                                                                                                          
N'aies pas peur
Prend sa main
Et prête ton coeur
         -
Sans frayeur
Ni froideur
J'ai donné
Espoirs, par milliers./
         -
Et puis la brume
Est arrivée
J'n'en suis pas sure
Mais est ce que tu m'aimais?
         -
Tes yeux remplis
De son sourire
Les miens bientôt remplis
Aussi
         -
Sans te retourner
Tu t'en es allé
Les yeux humides
Et nos regrets

[...]


jeudi 12 mars 2015

Tant que la vie danse encore en moi./


 /J'aurai du laisser le passé là où il était.
Oh, les belles illusions ; 
l’Éternelle idéalisation/
Et au bout du chemin, la déception.



Il n'y a plus rien , je le sais, ça a disparu
ça a disparu
ça s'est échappé de toi
ça s'est échappé de nous.
Et des cendres, rien ne naquit.




Non, des cendres rien ne naquit. /


J'aurai voulu y croire, putain j'aurai voulu y croire, j'aurai aimé retrouver les choses comme elles étaient. Comme si on avait mis pause. Seulement comme si on avait mis pause, tu comprends ? Qu'on pouvait tout reprendre, là on avait tout laissé. Je pensais qu'on pouvait de nouveau marcher à deux dans ces ruines. Bomber le torse, constater les dégâts, mais ramasser les pierres, putain, ramasser chaque caillou. Et les assembler. La vérité c'est que j'me suis perdue dans un brouillard opaque, espérant qu'au bout de la fumée épaisse je puisse apercevoir de nouveau tes yeux bleu/vert. J'ai tant attendu de pouvoir de nouveau tisser un lien. Y faire un double nœud, voir un triple tiens- indéfectible/ La vérité c'est que le temps balaie tout, voleur de grand chemin, il a emporté la flamme- il a tout éteint. Putain, dis moi qu'il y a encore cette lumière/ Putain dis moi que ça brille un peu, au fond de ton œil rieur. Dis moi que ça brille encore pour moi/



Et j'me déteste soudain,
Pourquoi gâche tu ton temps
Pourquoi gaspille tu ton énergie
Avance,
c'est pas si compliqué, gamine
cesse de te retourner, et avance/

Décroche
Putain décroche.
Décroche d'elle.
Tu sais, s'il existait un traitement contre le manque de toi. Une pilule pour vaincre l'angoisse
Une gélule pour combattre l'absence, un médicament pour traiter les regrets, j'avalerai tout sans hésiter.

La course.
Je mène la course contre la guérison.

Allez,
Gamine,
Il suffit juste de réunir ses forces.
Et de partir sur le dos de la vie.
Y'a tellement de choses à vivre encore
Y'a tellement de recoins à explorer/
J'ai pas encore tout ressenti/ tout saigné/ tout découvert/
J'ai pas encore vidé la vie:
et pour l'instant elle danse encore en moi.

Je n'ai pas peur de la route.


mardi 10 mars 2015

Petit oiseau.





Tout le monde part un jour.
T'entends ?
Tout le monde part un jour. /


Et toi, putain toi on veut encore te forcer à faire tes valises.
Aller direct pour cet endroit que personne ne connait.
Dans cet endroit là plus aucun cœur ne bat.
Le tiens a déjà essuyé tant de tempêtes, tes vêtements sont encore trempés/
Notre naufragée va encore devoir empoigner les rames, et remonter le courant.
Et remonter le courant./

Putain,
J'aimerai me battre, me battre à ta place.
Et souffrir, souffrir pour toi. /
Remonter ce courant pour toi.

Et cette question qui me taraude;
Pourquoi?
Pourquoi?
Et pourquoi toi?


J'ai l'impression que ça s'acharne. Tu as déjà pleuré tant de fleuves.
Cette famille et cette femme transpirent la malédiction. Elle s'écoule de nos portes/ Toi la battante, la fée, toi le pilier, la reine de ce chateau maudit. Toi, toi la Lionne. Toi la force, toi la douceur, toi le pardon, toi le courage. J'aimerai, à genoux te supplier- Putain, ne baisse pas les bras. Retourne toi, et regarde là, ta princesse aux yeux verts. Regarde comme elle est belle- Elle, ton dernier cadeau/ Ta dernière merveille. Elle a encore besoin de toi. Elle a encore besoin de toi./

Pause./

Toi les racines, nous les branches.
Regarde ces murs que tu as bâti
Ils sont inébranlables, c'est promis.
Nous porterons à notre tour,
ces lourdes pierres.

Petit oiseau,
Grand Aigle,
Tu n'as pas le droit de t'envoler.





samedi 24 janvier 2015

Cellule numéro cinq/






Force/Persévérance/Force/Persévérance/Force/
Persévérance/Force/Persévérance.

J'en tremble encore. J'ai gardé les traces sur ma peau. Ce froid. Ce froid. Dans cette toute petite pièce, marqué de vos noms. Vous, les fantômes de ces lieux. Cellule numéro 5 ; Vos noms partout. Cette odeur/ ici ça pue la pisse et les murs sont gelés. J'en tremble encore/ J'ai gardé les traces sur ma peau. Le silence de ces lieux n'est troublé que par les hurlements. Putain, autour de nous les gens sont fous. Les gens sont fous. Et nous allons le devenir. L'attente. L'interminable attente. Une heure/ Deux, puis trois. Puis douze. Et le sommeil qui ne vient pas. Ce silence, et ta tête qui hurle. Elle s'égosille, cette petite voix qui te dit que tu as tout gâché/ Regrets. Quelle heure est il ?
Putain quelle heure est il ?
/Sur ce matelas, dans ce petit carré d'enfer, d'autres gens ont tournoyé ; d'autres gens ont été soumis à la torture du silence. Et je pense à eux. Je pense à eux et je pense à c'que j'pourrai enfin faire en sortant d'ici. Peut être même que j'serais capable de voler. Je pense à eux mais je pense aussi à vous, vous dehors.Et c'est comme si j'étais vétue d'un bouclier à ces pensées. Je revois vos visages, ils viennent me soulager. Toi, toi qui attends, le corps tremblant, d'avoir des nouvelles. La peur au ventre. Toi, a qui j'ai envie de dire tant de chose tout à coup. / Liberté. Liberté. Liberté, tu m'obsèdes. Y'a t'il vraiment une sortie ?  J'ai l'impression que j'en sortirai jamais, qu'il n'y a rien en dehors de cette pièce glaciale, et je vais y rester coincée.. Vous, soleils de ma vie, terrés dans deux cellules voisines. Je ne peux qu'entendre votre voix. J'aimerai tellement pouvoir vous serrer tout contre moi/ cela m'aurait donné la force nécessaire. Nous sommes dans le même bateau/ Putain d'épave. Vous êtes juste à côté, vous êtes juste là, de simples briques nous séparent. Je sens votre force. C'est si intense, la pierre qui nous divise n'est finalement qu'un mur de sable. Je vous sens.

Quel jour sommes nous ? 

La colère me ronge. Ici nous sommes des chiens. Des moins que rien. Nous sommes vos choses. Vous contrôlez tout, pathétiques rois dans ce royaume de délabrement. Jouis tu, gardien de ce pouvoir tout spécial ? Gardien, prends tu du plaisir à nous voir batailler dans ces cages?  Et ces enquêteurs du dimanche, manipulateurs avertis, endormis dans leur grosses couettes. Au chaud. Au creux d'une douce famille. Eux, ils ont oublié. Oublié leur journée. Nous n'avons pas quitté l'enfer pendant que vous, lambeaux de l'état, vous dormez sur vos deux oreilles. Je connais le moindre bruit de ces putains de locaux. Ce couloir, et le bruit des rangers des rois, au contact du plastique contre le sol crasseux.  La colère me ronge. Les heures me narguent et ne passent pas.


Trente heures après vient la délivrance/ On l'a attendue, espérée, on l'a guettait du fond de la pièce froide. Et puis elle est finalement arrivée; comme le messie. Le cowboy des temps modernes, poitrine bombée a ouvert ma porte grinçante, et m'a libérée. "Allez, c'est bon pour toi," Et la porte grincante s'est à jamais refermée derrière mon pas fatigué. Camarades de guerre, à jamais un lien unique, nous avons partagé le même enfer, et je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Ce n'est finalement qu'une pièce de plus à ce puzzle disloqué.  Dites moi que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je vous en supplie, dites moi que ce n'était qu'un vulgaire cauchemar./ Cellule numéro cinq; tu m'as volé ce qu'il me restait d'insouciance.

/Ad vitam aeternam.







mercredi 3 décembre 2014

Passer de positif/ à négatif.

De retour à la maison le ventre vide
De retour à la maison le ventre vide

Vide


Alors on cherche à remplir
Par tous les moyens
Gavage.
Et puis de nouveau le vide.
T'as pas compris que ça ne se comble pas?
/
Prouve moi que ça a existé.
Retourne toi et regarde cet objet.
Passer de positif
à Négatif/
Dédale de sentiments
Mes humeurs dans des montagnes russes.

Dis, crois tu que je deviens folle ?

Deuil
Le clown se meurt.
Pierrot, pathétique.
La nuit se confond avec le jour
Et le soleil n'est qu'un vague souvenir.
Le café d'en bas déploie sa terrasse
Il est 7h35
Et mes yeux refusent
Mes yeux refusent de se fermer/
Drogue au bec, douce destruction
Avant que mes poumons me lâchent je voudrais crier.
Hurler.
Pleurer la perte.


Dis, crois tu que je deviens folle?

Et puis d'un coup le revirement
Déni déni
Déni chéri.
Allez, viens, on oublie
Qu'une pièce de plus au puzzle de la vie?


D'un coup, tout peut s'assombrir. GRIS GRIS GRIS.  Je cours et j'essaye de percer la brume. La course effrénée vers l'espoir. Pas pour moi, pas pour moi. Dis, quand est ce que ça va s'arrêter? Putain d'impression d'être maudite. Dis, y'a quelque chose pour moi, quelque part?  J'ai juste envie de rembobiner.  Perdre les souvenirs sur la route. Les enterrer. Les enterrer, tombeau des regrets.
 J'voudrai une palette de peintre, là tout de suite. J'sais pas dessiner, mais putain j'étalerai sur cette toile des putains d'couleurs. Ce genre de couleurs éclatantes qui embrasent les rétines. Du jaune soleil, du rouge cerise/ Et du bleu toi. Du bleu toi.  Et tout ira mieux. Oui, tout ira mieux. 


mercredi 26 novembre 2014

Triste novembre

Mieux vaut allumer une bougie que de maudire l'obscurité.


J'allume une bougie
En ce triste jour de novembre
J'allume une bougie

La douleur se veut plus éclatante que jamais.
Je suis un pantin
Et la vie joue avec moi
Tiens, et si on faisait une expérience ?
Va t'elle se relever de ça?
Sont t'ils en train de faire des paris là haut?


Où sont les limites de la souffrance humaine?
Jusqu'où peut t'on écraser un corps
Jusqu'où?

Je mord le drap,
Je pleure le vide
et ce qui s'est écoulé de mon corps
Je pleure le vide
Et je pleure ce qui n'aura pas d'avenir.

Ascenseur émotionnel, chute hormonale
Ou Ascenseur hormonal et chute émotionnelle, je n'sais plus/

Regarde comme c'est doux
Écoutes les changements de ton corps
Sens comme tu es forte quand vous êtes deux
Profite de cet apaisement
Sens comme ça flotte en toi
Il ne peut rien t'arriver.
Et pourtant, les heures s'envolent
Et le fruit de ton ventre va lui aussi s'envoler



Et puis le néant, la mort, la culpabilité
l'écoulement, le sang, la solitude.
Il y a quelque chose en moi qui hurle la perte.
Et le vide. Et le vide. Et le vide


Deuil interdit
ça n'a pas existé
C'est quelque chose que de nouveau on a barré
ça n'a pas existé
Vite tourne la page, vite allez, on s'en remet.



Il y a pire dans la vie.


Savez vous où vous allez vous mettre toutes vos phrases bateau ? Ouais on s'en remet, ouais on s'en remet toujours. "La nature fait parfois bien les choses"  "C'est le destin". Destin mon cul, putain d'épines sur mon chemin. Comment peut t'on banaliser la fin d'une vie. J'ai l'impression qu'on m'a dépouillée. J'ai l'impression que plus rien ne pourra me toucher, t'entends ? C'est une fêlure bien plus importante que les autres.Le grand vide. Dépossédée, dépecée. J'irai bien abandonner mon corps sur la route. L'échanger. Viens on efface tout, viens on recommence.
ça devient du grand n'importe quoi cette vie là.

"Il avait besoin d'entendre sa voix. Et alors qu'il recherchait son numéro de téléphone dans le répertoire de son mobile, il énuméra mentalement une liste de cinq mots. 
Il avait entendu tout au long de sa journée quatre d'entre eux
Germe
Embryon
Foetus
Oeuf
Mais personne ne lui avait réellement parlé de ce qu'il venait de perdre
Le cinquième mot
Son bébé." (texte trouvé au hasard d'internet)



lundi 3 novembre 2014

Mon costume mensonge.

Vous allez tous devenir fous/


Et j'observe le monde autour de moi ;
Ramassis d'être humains en lambeaux
Il y a ceux qui essayent
Qui se leurrent,
Qui cherchent encore ce bout de lumière/
Ils creusent.
Il y a ceux qui coulent
Pour eux la lumière n'existe plus.


Et moi  j'observe, encore et toujours.  Je tente aussi, quelque fois de m'écouter. Putain quand est ce que ça va passer ? Quand est ce que ça cessera de cogner. Ça continue à frapper, à tordre et à tout déchirer à l’intérieur. Ça ne partira jamais. J'ai l'impression de vivre avec un fantôme. Ô belle apparition, la nuit dans mes rêves. Morphée te rend accessible. Et le temps d'un songe, tu me reviens. Au sein d'un nuage coton je sens encore ton pouls contre ma peau. Je serre ta main, si fort que je paraît la broyer. Tu revêts une allure concrète- Te toucher/ La nuit me rend mes cinq sens. Le petit matin vient voler mes illusions. Le monde remet alors son costume gris. Et moi dans l'obscurité de l'aube, j'enfile mon plus beau costume/mensonge. Bout de moi, tu t'envoles chaque matin un peu plus loin. Un peu plus loin. 
Pause.


Et vous.
Vous
Vous vous ne voyez rien.
Accablés par votre train train quotidien
Ils n'ont rien compris.
Hein, ils n'ont rien compris à la vie.
Et je ris
Je m’époumone sur vos vies vides
Vides de sens
Ils n'ont rien compris


Nous, nous on a compris. Allez, prend ma main et on va voir le monde. Enlevons ce bandeau sur nos pupilles. Viens découvrir, ouvre grand tes yeux et contemple. Contemple comme tu n'es rien, et comme ta valise est vide. Allez viens, on va se gaver d'étoiles. On bouffera du paysage à en crever. Allez viens, on se shoote à la sérotonine. Roule ta paille, prends ton rail de bonheur. On prend tout ce qui passe, tout ce que le vent dépose à nos pieds. Viens remplir ton être/  Prend une grande inspiration et saute/ Même pas peur. Viens, on va vivre une vie de folies. Agrippe toi à moi. Viens t’abreuver et devenir ivre des saveurs du monde. Allez viens, on tente de rêver éveillés.  Viens on quitte tout, ou plutôt ce rien. Et viens, on devient quelqu'un.


Viens, on devient quelqu'un. 




                                  Pont Charles, Prague. Octobre 2014



dimanche 6 avril 2014

Pour de bon, t'as entendu?



Ça y est/
Fini. Fini pour de bon.
Pour de bon, t'as entendu?

----



Fini. Fini pour de bon.
T'as entendu?




/Je suis là, à me répéter inlassablement les mêmes phrases-
Les mêmes images obsédantes, en boucle en boucle. Ton corps, pour elle, pour elle.
Dernière chute Dernière claque. Ça va aller, ça va aller.
Elle est partie, dé-fi-ni-ti-ve-ment, elle a pris ses cartons. Ses cartons. Ces bouts d'elle: matériel/
/ De nouveaux bijoux sur son cou, ont remplacés les notre- Bague/amour.

Tu vois, c'est comme si j'avais rêvé toutes ces années
Dis, ça a pas existé?
T'as déjà tout rayé
Tout griffoné
Tout déchiré
Tout balancé

Tu as craché les restes de nous/


-----


T'es belle, putain c'que t'es belle quand tu te retourne et me regarde une dernière fois.
Une dernière fois-

Ne pars pas-


Allez, envole toi, souris souris loin de moi-      Nouneuse, que ta route soit belle.


Je t'aime.





mardi 11 mars 2014

Faites qu'elle ne fane pas.




Photo retrouvée au fin fond d'une carte mémoire, novembre 2011. 



Les photos poussières défilent sous mes phalanges/ Epoque tactile; Les souvenirs entassés. Ton sourire. Je ne me souviens plus. Putain. J'ai déjà perdu certaines choses de toi.

Dis, est ce qu'avec le temps je vais aussi oublier son odeur?

Dis, est ce qu'avec le temps je vais aussi oublier la couleur exacte de ses yeux?

Dis, est ce qu'avec le temps les souvenirs s'éffritent?
Est ce qu'ils vont s'effeuiller, peu à peu?

-Nos souvenirs sèment leur pétales.


----


Putain, faites qu'elle ne fane pas.



Je disparais de toi, peu à peu;
Je le vois, ne mens pas
ça disparait en toi
ça disparait en toi


Dis, l'amour ça peut vraiment mourir, comme ça?
ça peut couler, se déverser ?
ça peut courir, s'échapper?


-----


Dis
Dis
ça s'apprend
Oublier ?



jeudi 27 février 2014

Et avec eux/ Les restes de toi.

J'avais dis que je n'avais pas peur de la route/ Claque/ Putain, mais si, j'ai peur/
J'ai fais ma maligne/ Allez, pas grave, mets toi la tête à l'envers/Sors , allez sors/ Fume. Fume. Fume.
Vois des gens/ Mets y toute ton énergie, ils n'y verront que du. Feu.  Allez, bois/N'oublies surtout pas de sourire/ 1000 points pour les éclats de rires.

Illusions/ C'est retombé. J'ai cru trouver en vous un médicament, un remède- Putain de placebo/ Dur retour à la réalité/ J'me sens chiffonnée, comme un vulgaire échantillon de papier/ Lacérée. Manque/MANQUE. J'ai envie de vider mon seau,pluie de larmes, sur toi. Recouvrir ton putain de corps de cette eau là.  Manque manque. "Vous ne ressentez rien?"  C'est fou, un corps humain.

Un temps.



Encore une fois-Maison vide vide sans toi. Milliers de cendres.J'ai peur de la route. J'ai peur de la route. J'ai peur de la route/ Vite que s'envolent les jours/ Et avec eux les restes de.



Toi.

mercredi 12 février 2014

A tous les êtres papillons/

Je ramasse les morceaux de moi/ Ils sont éparpillés aux quatre coins de la pièce. Un bout-Un autre bout- Et puis un autre encore. Déchiquetée/ Des milliers d'aiguilles dorment sous ma peau/ Brasier/ L'enfer. Le désespoir-cafard sonne à ma porte, toujours le soir, quand y'a plus de couleur. Y'a plus d'lumière la nuit- Vous dormez tous. Le silence hurle. Acouphènes/
Allez dormez, rêvez de c'que vous ne pourrez jamais toucher du doigt. Réveillez vous, éteignez vos putains d'réveils, prenez vos douches, vos putains de cafés brûlants, vos illusions et allez vous faire baiser la gueule dans la journée. Courez/Courez. Je vous observe, vous, les êtres papillons. Battifolez donc/Courez/Courez. Je vous observe, vous, les êtres papillons. Battifolez donc/
- J'ai l'impression de vivre au ralenti/ ça bouge et ça se met en mouvement autour de moi/ Je reste statique/ Vous êtes des coups de vent/ Les choses ne m'atteignent plus. Les choses ne m'atteignent plus. M'atteindre. Pouvez vous essayer/ Coquille- Je suis recouverte d'une couche de fer/
- Et pourtant quelque fois j’aperçois la lumière, cet espèce de rayon qui brûle l’œil, cet être là qui ne demande que d'être aimé/
- J'habite la peur dans mon ventre/Elle se nourrie de ces déceptions.
Gâchi/Échec/Douleur/Gravier/Remords/Regrets/Angoisse
Médicaments/Drogues/Dures/Douces/Amertume/Descente

Descente
Descente/

jeudi 6 février 2014

Comme quand j'étais petite, j'ai léché le feutre; pour qu'il marche mieux/




Je n'ai pas peur de la route/ 6 fev2014.



Poitiers il pleut sur tes pavés/


Ecrit au fil de la plume, ou plutôt du bic, en cours d'Anglais le 27 janvier 2013/





[...]


Météo/ 
Mardi 28 janvier: Rares averses
Mercredi 29 janvier: Risque d'orages.
Jeudi 30 janvier : Très nuageux
Vendredi 31 janvier: Pluies éparses/

Dehors ça coule- ça ''pleut". C'est gris, nos nuages pleurent. Je suis au delà des larmes. L'eau en moi ne peut plus/ fuire. Corps lourd/Ecroûlement. Ecoulement/ ça brûle. Fatigue. Fatigue. Les souvenirs s'invitent/Toc toc; on vient bousiller ton cerveau/ Neurones grillés. Dégagez. Laissez moi. Pause/

Une autre taff'/ Je disparais et je me fond dans l'air/fumée. Je ne connais plus l'équilibre, funambule en carton, je tombe toujours du fil.

Je ne suis plus rien depuis toi/

...

Je ne suis qu'un peu de matière, un bloc de je-ne-sais-quoi/ De ce que tu as laissé en moi/

ça fuit/ La vie en moi prend ses jambes à son cou/

Un humain peut il faner ?
Un humain peut il faner ?
Un humain peut il faner ?

Je suis retombée dans "cet état là". Inertie totale/ Mon corps; mille éclats de verre.
Falaise-Vertige-Le vide-Vertige-Vertige-Chute.

Poitiers il pleut sur tes pavés/ Tout pleure en moi/ Mes genoux pleurent/Mon nombril pleure/Mes phalanges pleurent/Même la paume de mes mains pleure. Le manque cascade.

/ ...


Futur n'existe pas. Sans moi. Sans moi. Mes membres vont me lâcher. La chute, là, devant/vous.
Ne me rattrapez pas/

La solitude essaye de m'étrangler, je vous jure. Maison sans toi/VIDE VIDE VIDE. Ton odeur partout. Le papier peint sent toi, putain. Les meubles ikéa sentent toi, les serviettes de bains sentent toi/


Il n'y a plus ta brosse à dent dans le pot.

Non.

Remets la, stp. Ta brosse à dent. Oui. Remets la, dans le pot. Dans le pot. ça minimisera peut être mon chagrin-tristesse.

Non.
Le pot reste vide.
J'attend.
Je guette ton retour.
Tu vas bientôt passer cette porte, dis ?


Non.


L'amour ça peut disparaître ?-







vendredi 24 janvier 2014

Janvier

Ce que je ressens? C'est simple/ Ce monsieur rigolo et timide a modifié ma vie/M'a redonné le souffle/La confiance- Monsieur à la blouse blanche coton m'a sauvé la vie- Doigts doré,  pif paf/ Vous m'avez changée.
Merci.

lundi 20 janvier 2014

Untitled.


-ça ne dure jamais "ça"/

Putain, pour une fois tu pourrai pas être optimiste? Bordel/De merde. La vie t'offre un cadeau. Prend le/Bats toi.

Je donne des coups de poings de pieds et des coups de poings dans le vide. Je m'épuise. La course éternelle vers quelque chose qui est utopique/ Qui n'existe pas. Qui existe pendant un temps. Qui montre le bout de son nez, t'aguiche, oui viens, viens, viens. Casse toi la gueule, bouffe le béton. Kiffes. Profites de chaque putain de secondes- Avale le gravier. Tu le sens? Le gout de la pierre. Comme un caillou dans la chaussure, tu traîne ton passé/fardeau. C'est lourd. Ce que je ressens pour- Toi. C'est comme une plume. Vole/ Putain de plume. Pourquoi allez vous aussi vite ? Je ne vois pas les choses comme vous. Je ne vois pas les choses comme vous. Non. Pourquoi? Réponses fantomatiques.
Pressez vous/ Consommons/ Viellissons/ A quoi bon?
Ce soir/Les rêves viendront me soulager/


vendredi 27 décembre 2013

Le feu/L'enfer







00: 30  ça brûle au fond. Tout au fond, une braise que tu as rallumé. Souvenirs/ En quelque mots, balayer quelque années. Ton regard. Et la froideur de cette nuit là. Et puis plus rien. Le vide. Ton absence silence/ Bouche cousue. Ton regard. Jet/aime, putain de folie. ça brûle en moi. Mourir après ça. Réveil- Tes yeux. Putain de vert. Les caresses embrasées- la peau de ton cou/si fine. Rattrape le/ Dis lui de ne pas partir/ Allez/ Allez/ Silence.


Rideau.



mercredi 18 décembre 2013

ça cède sous mes pas/ Je glisse/ Je m'enfonce dans la réalité vaseuse- Le canapé m'aspire.

/Minutes





00:49 / La rédemption ne viendra pas. Elle n'existe pas, elle non plus. Putain d'utopie à la con. J'ai les pieds sur terre moi, je vous vois tous batifoler dans tous les sens, papillons blessés,  vous hâter  -- PUTAIN VOUS AVEZ VUS L'HEURE/ J'ai une gueule à me préoccuper du temps qui passe? Minuit quarante neuf minutes je sombre/  ça cogne dans mes oreilles/ Battements de l'enfer. C'est le trou, la descente. Rideau. Vous êtes des moutons/ Je suis un mouton. Et à quoi bon. Nous ramons. Tout cela va me rattraper. Ils vont me voler à vous. 

01:16 / Les mots me manquent/ Mes muscles lâchent, je suis une flaque. J'ai envie d'un bain brûlant, je veux des sensations- Réveillez mon corps/ brûlez moi, déchirez moi/ chiffonnez moi/ écrasez moi/ Retirez la peau de mes os/ Corps vide. Ma tête/Torture. La terrible nuit bleue va m’engloutir, mes cauchemars hurlent et crient mon nom./ Je réponds toujours à leurs appels.

16:35 / Bond. Une nuit/ des rêves/ Les minutes se sont envolées entraînant avec elles un bout de moi, une parcelle s'est détachée. Elle va monter, escalader l'escalier de la terre et m'observer d'en haut. Elle est montée au sommet, elle a pris du recul. Elle est libre putain./ Dis, double, que vois tu ? 
-Je vois un corps qui se meurt. Il se consume des pieds à la tête, en quelques secondes. Les neurones brûlent et explosent en un dernier soupir. L'extase.

16:45 L'extase. ça roule sous mes doigts, feuille princesse. Emmène moi voir des couleurs, déforme mon visage en sourire, mets moi mon costume doré. Je ne vois pas le monde comme vous- Et si je voyais ce que vous ne voyez pas-   Folle- Elle est folle - Vous êtes fous. Pourquoi ne pourrais je pas être la normalité ? Pourquoi n'est ce pas vous qui êtes déviants ? J'ai les talons sur le sol. J'ai les talons sur le sol./

16:53 Mon cerveau à moi n'est pas en cage/ C'est la différence fondamentale/ Je peux débrancher la prise et permettre des fuites/ Musique maestro. Il y a quelque chose qui danse en moi/ ça bouge/ Plénitude/ Mes oreilles se déplacent, elles coulent/  Quelle misère dehors- Comment faites vous pour avancer- Pourquoi le tourbillon ne vous a pas volé à la réalité. Tempête. Quelle misère dehors. ça tape au dessus de mon crâne/ M'écoutez vous au moins? Je suis en train d'hurler dans une pièce pleine de bruit. Vous êtes tous sourds.

mardi 30 avril 2013

Jaune.



























 Modèle: Eve Bironneau, encore, toujours.


  "Et j'vais tout raturer. Ouais, tout barrer. Ton nom, tout griffonner. Déchirer toutes ces pages, de l'encre gâchée. Et toi, j'irai te couler, te noyer au fond d'un lac putride, quelque chose de vaseux, de noir, comme l'encre ébène de tes putains de pupilles. Les larmes noires de la plume. L'immondice humain."

mercredi 24 avril 2013

C'est décidé... je m'y remets.

Bien le bonsoir les amis, ou pas.
Après un long moment d'absence, du à un petit (gros) blocage photographique, j'ai décidé de m'y remettre, progressivement! J'annonce donc que je me greffe à nouveau mon appareil photo à la main et que je reviens au plus vite avec des photos qui je l’espère vous plairons! Si vous avez des idées de thèmes pour des photos n'hésitez pas!






     (Photo faite dans le cadre du festival REGARDS (page sur facebook) en vue de la fabrication de     l'affiche.)

Modèles : M- et Anne Moran.

mercredi 7 décembre 2011

A ces deux femmes.





 Deuxième série à venir très vite...

Modèles : Anne Moran (gauche) , Marie Potier (droite).