lundi 3 novembre 2014

Mon costume mensonge.

Vous allez tous devenir fous/


Et j'observe le monde autour de moi ;
Ramassis d'être humains en lambeaux
Il y a ceux qui essayent
Qui se leurrent,
Qui cherchent encore ce bout de lumière/
Ils creusent.
Il y a ceux qui coulent
Pour eux la lumière n'existe plus.


Et moi  j'observe, encore et toujours.  Je tente aussi, quelque fois de m'écouter. Putain quand est ce que ça va passer ? Quand est ce que ça cessera de cogner. Ça continue à frapper, à tordre et à tout déchirer à l’intérieur. Ça ne partira jamais. J'ai l'impression de vivre avec un fantôme. Ô belle apparition, la nuit dans mes rêves. Morphée te rend accessible. Et le temps d'un songe, tu me reviens. Au sein d'un nuage coton je sens encore ton pouls contre ma peau. Je serre ta main, si fort que je paraît la broyer. Tu revêts une allure concrète- Te toucher/ La nuit me rend mes cinq sens. Le petit matin vient voler mes illusions. Le monde remet alors son costume gris. Et moi dans l'obscurité de l'aube, j'enfile mon plus beau costume/mensonge. Bout de moi, tu t'envoles chaque matin un peu plus loin. Un peu plus loin. 
Pause.


Et vous.
Vous
Vous vous ne voyez rien.
Accablés par votre train train quotidien
Ils n'ont rien compris.
Hein, ils n'ont rien compris à la vie.
Et je ris
Je m’époumone sur vos vies vides
Vides de sens
Ils n'ont rien compris


Nous, nous on a compris. Allez, prend ma main et on va voir le monde. Enlevons ce bandeau sur nos pupilles. Viens découvrir, ouvre grand tes yeux et contemple. Contemple comme tu n'es rien, et comme ta valise est vide. Allez viens, on va se gaver d'étoiles. On bouffera du paysage à en crever. Allez viens, on se shoote à la sérotonine. Roule ta paille, prends ton rail de bonheur. On prend tout ce qui passe, tout ce que le vent dépose à nos pieds. Viens remplir ton être/  Prend une grande inspiration et saute/ Même pas peur. Viens, on va vivre une vie de folies. Agrippe toi à moi. Viens t’abreuver et devenir ivre des saveurs du monde. Allez viens, on tente de rêver éveillés.  Viens on quitte tout, ou plutôt ce rien. Et viens, on devient quelqu'un.


Viens, on devient quelqu'un. 




                                  Pont Charles, Prague. Octobre 2014



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