mardi 11 juillet 2017

Juillet

/ je suis de nouveau enfermée dans cette pièce noire et humide
qu'est mon corps

De nouveau l'aveugle,
la baladée,
la ballottée

Tout le contraire ce que je croyais désormais viser,
le voilà, l'éternel recommencement.

Je suis de nouveau enfermée dans cette pièce noire et humide
mais je n'ose crier
je n'ose déchirer les parois,
pourtant le vent m'hurle de le faire.
Mais, dans cette pièce noire et humide,
la passivité m'a de nouveau enlacée
la peur habite chacun de ses murs
Puisque dehors la solitude


- Et si les choses n'étaient pas ce qu'elles sont?


L'impression d'avoir perdu tout mon courage. C'est pourtant l'ébullition en moi, ça grouille, c'est en colère, ça demande à sortir, à exploser.
Je reste pourtant souvent très silencieuse, comme trop consternée.
Comme déjà trop fatiguée. Le silence comme maison. J'arrive à me déconnecter, à me réfugier dans un petit coin de ma tête. Un recoin que je connais bien. Quand je ne suis plus là, je suis là-bas. Parfois, c'est mieux qu'ici.

/

Tu sais, j'ai envie d'y croire si fort pourtant
Et j'avoue m'être laissée aller à la rêverie,
pendant un temps,
la naïveté du nuage
les espoirs
le flottement,
Mais il y a la vie. La vraie.

/


De nouveau funambule en carton
sur le fil,

... 

On verra bien,
c'est ça la vie.
On verra bien.

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