Force/Persévérance/Force/Persévérance/Force/
Persévérance/Force/Persévérance.
J'en tremble encore. J'ai gardé les traces sur ma peau. Ce froid. Ce
froid. Dans cette toute petite pièce, marqué de vos noms. Vous, les
fantômes de ces lieux. Cellule numéro 5 ; Vos noms partout. Cette
odeur/ ici ça pue la pisse et les murs sont gelés. J'en tremble
encore/ J'ai gardé les traces sur ma peau. Le silence de ces lieux
n'est troublé que par les hurlements. Putain, autour de nous les
gens sont fous. Les gens sont fous. Et nous allons le devenir.
L'attente. L'interminable attente. Une heure/ Deux, puis trois. Puis
douze. Et le sommeil qui ne vient pas. Ce silence, et ta tête qui
hurle. Elle s'égosille, cette petite voix qui te dit que tu as tout
gâché/ Regrets. Quelle heure est il ?
Putain quelle heure est il ?
/Sur ce matelas, dans ce petit carré d'enfer, d'autres gens ont
tournoyé ; d'autres gens ont été soumis à la torture du
silence. Et je pense à eux. Je pense à eux et je pense à c'que
j'pourrai enfin faire en sortant d'ici. Peut être même que j'serais
capable de voler. Je pense à eux mais je pense aussi à vous, vous
dehors.Et c'est comme si j'étais vétue d'un bouclier à ces
pensées. Je revois vos visages, ils viennent me soulager. Toi, toi
qui attends, le corps tremblant, d'avoir des nouvelles. La peur au
ventre. Toi, a qui j'ai envie de dire tant de chose tout à coup. / Liberté. Liberté. Liberté, tu m'obsèdes. Y'a t'il
vraiment une sortie ? J'ai l'impression que j'en sortirai
jamais, qu'il n'y a rien en dehors de cette pièce glaciale, et je vais y rester coincée.. Vous, soleils
de ma vie, terrés dans deux cellules voisines. Je ne peux qu'entendre votre
voix. J'aimerai tellement pouvoir vous serrer tout contre moi/ cela
m'aurait donné la force nécessaire. Nous sommes dans le même
bateau/ Putain d'épave. Vous êtes juste à côté, vous êtes
juste là, de simples briques nous séparent. Je sens votre force.
C'est si intense, la pierre qui nous divise n'est finalement qu'un
mur de sable. Je vous sens.
Quel jour sommes nous ?
La colère me ronge. Ici nous sommes des chiens. Des moins que rien. Nous sommes vos choses. Vous contrôlez tout, pathétiques rois dans ce royaume de délabrement. Jouis tu, gardien de ce pouvoir tout spécial ? Gardien, prends tu du plaisir à nous voir batailler dans ces cages? Et ces enquêteurs du dimanche, manipulateurs avertis, endormis dans leur grosses couettes. Au chaud. Au creux d'une douce famille. Eux, ils ont oublié. Oublié leur journée. Nous n'avons pas quitté l'enfer pendant que vous, lambeaux de l'état, vous dormez sur vos deux oreilles. Je connais le moindre bruit de ces putains de locaux. Ce couloir, et le bruit des rangers des rois, au contact du plastique contre le sol crasseux. La colère me ronge. Les heures me narguent et ne passent pas.
Trente heures après vient la délivrance/ On l'a attendue, espérée, on l'a guettait du fond de la pièce froide. Et puis elle est finalement arrivée; comme le messie. Le cowboy des temps modernes, poitrine bombée a ouvert ma porte grinçante, et m'a libérée. "Allez, c'est bon pour toi," Et la porte grincante s'est à jamais refermée derrière mon pas fatigué. Camarades de guerre, à jamais un lien unique, nous avons partagé le même enfer, et je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Ce n'est finalement qu'une pièce de plus à ce puzzle disloqué. Dites moi que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je vous en supplie, dites moi que ce n'était qu'un vulgaire cauchemar./ Cellule numéro cinq; tu m'as volé ce qu'il me restait d'insouciance.
Trente heures après vient la délivrance/ On l'a attendue, espérée, on l'a guettait du fond de la pièce froide. Et puis elle est finalement arrivée; comme le messie. Le cowboy des temps modernes, poitrine bombée a ouvert ma porte grinçante, et m'a libérée. "Allez, c'est bon pour toi," Et la porte grincante s'est à jamais refermée derrière mon pas fatigué. Camarades de guerre, à jamais un lien unique, nous avons partagé le même enfer, et je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Ce n'est finalement qu'une pièce de plus à ce puzzle disloqué. Dites moi que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je vous en supplie, dites moi que ce n'était qu'un vulgaire cauchemar./ Cellule numéro cinq; tu m'as volé ce qu'il me restait d'insouciance.
/Ad vitam aeternam.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire