vendredi 31 juillet 2015

" Je dois te laisser, mes larmes font barbouiller mes mots "/ Max et Mary

Composition musicale-    K/

J'me suis dit                                                                                                                          
N'aies pas peur
Prend sa main
Et prête ton coeur
         -
Sans frayeur
Ni froideur
J'ai donné
Espoirs, par milliers./
         -
Et puis la brume
Est arrivée
J'n'en suis pas sure
Mais est ce que tu m'aimais?
         -
Tes yeux remplis
De son sourire
Les miens bientôt remplis
Aussi
         -
Sans te retourner
Tu t'en es allé
Les yeux humides
Et nos regrets

[...]


jeudi 12 mars 2015

Tant que la vie danse encore en moi./


 /J'aurai du laisser le passé là où il était.
Oh, les belles illusions ; 
l’Éternelle idéalisation/
Et au bout du chemin, la déception.



Il n'y a plus rien , je le sais, ça a disparu
ça a disparu
ça s'est échappé de toi
ça s'est échappé de nous.
Et des cendres, rien ne naquit.




Non, des cendres rien ne naquit. /


J'aurai voulu y croire, putain j'aurai voulu y croire, j'aurai aimé retrouver les choses comme elles étaient. Comme si on avait mis pause. Seulement comme si on avait mis pause, tu comprends ? Qu'on pouvait tout reprendre, là on avait tout laissé. Je pensais qu'on pouvait de nouveau marcher à deux dans ces ruines. Bomber le torse, constater les dégâts, mais ramasser les pierres, putain, ramasser chaque caillou. Et les assembler. La vérité c'est que j'me suis perdue dans un brouillard opaque, espérant qu'au bout de la fumée épaisse je puisse apercevoir de nouveau tes yeux bleu/vert. J'ai tant attendu de pouvoir de nouveau tisser un lien. Y faire un double nœud, voir un triple tiens- indéfectible/ La vérité c'est que le temps balaie tout, voleur de grand chemin, il a emporté la flamme- il a tout éteint. Putain, dis moi qu'il y a encore cette lumière/ Putain dis moi que ça brille un peu, au fond de ton œil rieur. Dis moi que ça brille encore pour moi/



Et j'me déteste soudain,
Pourquoi gâche tu ton temps
Pourquoi gaspille tu ton énergie
Avance,
c'est pas si compliqué, gamine
cesse de te retourner, et avance/

Décroche
Putain décroche.
Décroche d'elle.
Tu sais, s'il existait un traitement contre le manque de toi. Une pilule pour vaincre l'angoisse
Une gélule pour combattre l'absence, un médicament pour traiter les regrets, j'avalerai tout sans hésiter.

La course.
Je mène la course contre la guérison.

Allez,
Gamine,
Il suffit juste de réunir ses forces.
Et de partir sur le dos de la vie.
Y'a tellement de choses à vivre encore
Y'a tellement de recoins à explorer/
J'ai pas encore tout ressenti/ tout saigné/ tout découvert/
J'ai pas encore vidé la vie:
et pour l'instant elle danse encore en moi.

Je n'ai pas peur de la route.


mardi 10 mars 2015

Petit oiseau.





Tout le monde part un jour.
T'entends ?
Tout le monde part un jour. /


Et toi, putain toi on veut encore te forcer à faire tes valises.
Aller direct pour cet endroit que personne ne connait.
Dans cet endroit là plus aucun cœur ne bat.
Le tiens a déjà essuyé tant de tempêtes, tes vêtements sont encore trempés/
Notre naufragée va encore devoir empoigner les rames, et remonter le courant.
Et remonter le courant./

Putain,
J'aimerai me battre, me battre à ta place.
Et souffrir, souffrir pour toi. /
Remonter ce courant pour toi.

Et cette question qui me taraude;
Pourquoi?
Pourquoi?
Et pourquoi toi?


J'ai l'impression que ça s'acharne. Tu as déjà pleuré tant de fleuves.
Cette famille et cette femme transpirent la malédiction. Elle s'écoule de nos portes/ Toi la battante, la fée, toi le pilier, la reine de ce chateau maudit. Toi, toi la Lionne. Toi la force, toi la douceur, toi le pardon, toi le courage. J'aimerai, à genoux te supplier- Putain, ne baisse pas les bras. Retourne toi, et regarde là, ta princesse aux yeux verts. Regarde comme elle est belle- Elle, ton dernier cadeau/ Ta dernière merveille. Elle a encore besoin de toi. Elle a encore besoin de toi./

Pause./

Toi les racines, nous les branches.
Regarde ces murs que tu as bâti
Ils sont inébranlables, c'est promis.
Nous porterons à notre tour,
ces lourdes pierres.

Petit oiseau,
Grand Aigle,
Tu n'as pas le droit de t'envoler.





samedi 24 janvier 2015

Cellule numéro cinq/






Force/Persévérance/Force/Persévérance/Force/
Persévérance/Force/Persévérance.

J'en tremble encore. J'ai gardé les traces sur ma peau. Ce froid. Ce froid. Dans cette toute petite pièce, marqué de vos noms. Vous, les fantômes de ces lieux. Cellule numéro 5 ; Vos noms partout. Cette odeur/ ici ça pue la pisse et les murs sont gelés. J'en tremble encore/ J'ai gardé les traces sur ma peau. Le silence de ces lieux n'est troublé que par les hurlements. Putain, autour de nous les gens sont fous. Les gens sont fous. Et nous allons le devenir. L'attente. L'interminable attente. Une heure/ Deux, puis trois. Puis douze. Et le sommeil qui ne vient pas. Ce silence, et ta tête qui hurle. Elle s'égosille, cette petite voix qui te dit que tu as tout gâché/ Regrets. Quelle heure est il ?
Putain quelle heure est il ?
/Sur ce matelas, dans ce petit carré d'enfer, d'autres gens ont tournoyé ; d'autres gens ont été soumis à la torture du silence. Et je pense à eux. Je pense à eux et je pense à c'que j'pourrai enfin faire en sortant d'ici. Peut être même que j'serais capable de voler. Je pense à eux mais je pense aussi à vous, vous dehors.Et c'est comme si j'étais vétue d'un bouclier à ces pensées. Je revois vos visages, ils viennent me soulager. Toi, toi qui attends, le corps tremblant, d'avoir des nouvelles. La peur au ventre. Toi, a qui j'ai envie de dire tant de chose tout à coup. / Liberté. Liberté. Liberté, tu m'obsèdes. Y'a t'il vraiment une sortie ?  J'ai l'impression que j'en sortirai jamais, qu'il n'y a rien en dehors de cette pièce glaciale, et je vais y rester coincée.. Vous, soleils de ma vie, terrés dans deux cellules voisines. Je ne peux qu'entendre votre voix. J'aimerai tellement pouvoir vous serrer tout contre moi/ cela m'aurait donné la force nécessaire. Nous sommes dans le même bateau/ Putain d'épave. Vous êtes juste à côté, vous êtes juste là, de simples briques nous séparent. Je sens votre force. C'est si intense, la pierre qui nous divise n'est finalement qu'un mur de sable. Je vous sens.

Quel jour sommes nous ? 

La colère me ronge. Ici nous sommes des chiens. Des moins que rien. Nous sommes vos choses. Vous contrôlez tout, pathétiques rois dans ce royaume de délabrement. Jouis tu, gardien de ce pouvoir tout spécial ? Gardien, prends tu du plaisir à nous voir batailler dans ces cages?  Et ces enquêteurs du dimanche, manipulateurs avertis, endormis dans leur grosses couettes. Au chaud. Au creux d'une douce famille. Eux, ils ont oublié. Oublié leur journée. Nous n'avons pas quitté l'enfer pendant que vous, lambeaux de l'état, vous dormez sur vos deux oreilles. Je connais le moindre bruit de ces putains de locaux. Ce couloir, et le bruit des rangers des rois, au contact du plastique contre le sol crasseux.  La colère me ronge. Les heures me narguent et ne passent pas.


Trente heures après vient la délivrance/ On l'a attendue, espérée, on l'a guettait du fond de la pièce froide. Et puis elle est finalement arrivée; comme le messie. Le cowboy des temps modernes, poitrine bombée a ouvert ma porte grinçante, et m'a libérée. "Allez, c'est bon pour toi," Et la porte grincante s'est à jamais refermée derrière mon pas fatigué. Camarades de guerre, à jamais un lien unique, nous avons partagé le même enfer, et je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Je n'oublierai pas. Ce n'est finalement qu'une pièce de plus à ce puzzle disloqué.  Dites moi que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je vous en supplie, dites moi que ce n'était qu'un vulgaire cauchemar./ Cellule numéro cinq; tu m'as volé ce qu'il me restait d'insouciance.

/Ad vitam aeternam.