mercredi 26 novembre 2014

Triste novembre

Mieux vaut allumer une bougie que de maudire l'obscurité.


J'allume une bougie
En ce triste jour de novembre
J'allume une bougie

La douleur se veut plus éclatante que jamais.
Je suis un pantin
Et la vie joue avec moi
Tiens, et si on faisait une expérience ?
Va t'elle se relever de ça?
Sont t'ils en train de faire des paris là haut?


Où sont les limites de la souffrance humaine?
Jusqu'où peut t'on écraser un corps
Jusqu'où?

Je mord le drap,
Je pleure le vide
et ce qui s'est écoulé de mon corps
Je pleure le vide
Et je pleure ce qui n'aura pas d'avenir.

Ascenseur émotionnel, chute hormonale
Ou Ascenseur hormonal et chute émotionnelle, je n'sais plus/

Regarde comme c'est doux
Écoutes les changements de ton corps
Sens comme tu es forte quand vous êtes deux
Profite de cet apaisement
Sens comme ça flotte en toi
Il ne peut rien t'arriver.
Et pourtant, les heures s'envolent
Et le fruit de ton ventre va lui aussi s'envoler



Et puis le néant, la mort, la culpabilité
l'écoulement, le sang, la solitude.
Il y a quelque chose en moi qui hurle la perte.
Et le vide. Et le vide. Et le vide


Deuil interdit
ça n'a pas existé
C'est quelque chose que de nouveau on a barré
ça n'a pas existé
Vite tourne la page, vite allez, on s'en remet.



Il y a pire dans la vie.


Savez vous où vous allez vous mettre toutes vos phrases bateau ? Ouais on s'en remet, ouais on s'en remet toujours. "La nature fait parfois bien les choses"  "C'est le destin". Destin mon cul, putain d'épines sur mon chemin. Comment peut t'on banaliser la fin d'une vie. J'ai l'impression qu'on m'a dépouillée. J'ai l'impression que plus rien ne pourra me toucher, t'entends ? C'est une fêlure bien plus importante que les autres.Le grand vide. Dépossédée, dépecée. J'irai bien abandonner mon corps sur la route. L'échanger. Viens on efface tout, viens on recommence.
ça devient du grand n'importe quoi cette vie là.

"Il avait besoin d'entendre sa voix. Et alors qu'il recherchait son numéro de téléphone dans le répertoire de son mobile, il énuméra mentalement une liste de cinq mots. 
Il avait entendu tout au long de sa journée quatre d'entre eux
Germe
Embryon
Foetus
Oeuf
Mais personne ne lui avait réellement parlé de ce qu'il venait de perdre
Le cinquième mot
Son bébé." (texte trouvé au hasard d'internet)



lundi 3 novembre 2014

Mon costume mensonge.

Vous allez tous devenir fous/


Et j'observe le monde autour de moi ;
Ramassis d'être humains en lambeaux
Il y a ceux qui essayent
Qui se leurrent,
Qui cherchent encore ce bout de lumière/
Ils creusent.
Il y a ceux qui coulent
Pour eux la lumière n'existe plus.


Et moi  j'observe, encore et toujours.  Je tente aussi, quelque fois de m'écouter. Putain quand est ce que ça va passer ? Quand est ce que ça cessera de cogner. Ça continue à frapper, à tordre et à tout déchirer à l’intérieur. Ça ne partira jamais. J'ai l'impression de vivre avec un fantôme. Ô belle apparition, la nuit dans mes rêves. Morphée te rend accessible. Et le temps d'un songe, tu me reviens. Au sein d'un nuage coton je sens encore ton pouls contre ma peau. Je serre ta main, si fort que je paraît la broyer. Tu revêts une allure concrète- Te toucher/ La nuit me rend mes cinq sens. Le petit matin vient voler mes illusions. Le monde remet alors son costume gris. Et moi dans l'obscurité de l'aube, j'enfile mon plus beau costume/mensonge. Bout de moi, tu t'envoles chaque matin un peu plus loin. Un peu plus loin. 
Pause.


Et vous.
Vous
Vous vous ne voyez rien.
Accablés par votre train train quotidien
Ils n'ont rien compris.
Hein, ils n'ont rien compris à la vie.
Et je ris
Je m’époumone sur vos vies vides
Vides de sens
Ils n'ont rien compris


Nous, nous on a compris. Allez, prend ma main et on va voir le monde. Enlevons ce bandeau sur nos pupilles. Viens découvrir, ouvre grand tes yeux et contemple. Contemple comme tu n'es rien, et comme ta valise est vide. Allez viens, on va se gaver d'étoiles. On bouffera du paysage à en crever. Allez viens, on se shoote à la sérotonine. Roule ta paille, prends ton rail de bonheur. On prend tout ce qui passe, tout ce que le vent dépose à nos pieds. Viens remplir ton être/  Prend une grande inspiration et saute/ Même pas peur. Viens, on va vivre une vie de folies. Agrippe toi à moi. Viens t’abreuver et devenir ivre des saveurs du monde. Allez viens, on tente de rêver éveillés.  Viens on quitte tout, ou plutôt ce rien. Et viens, on devient quelqu'un.


Viens, on devient quelqu'un. 




                                  Pont Charles, Prague. Octobre 2014